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ALLO LA TERRE ICI LE 19EME
31 mars 2008

Le conflit israélo-palestinien & co chez Dov - 1

Mon ami Dov possédait jusqu’à l’année dernière un magasin de chaussures. Originaire de Tunisie, juif venu en France à 7 ans, il considérait la France comme son pays. Son vendeur était kabyle et toutes les filles du quartier adoraient venir lui raconter leurs histoires de cœur. C’était un garçon adorable, gai, tolérant, généreux. Un vrai ami que nous adorions tous. Les journées se déroulaient la plupart du temps calmement dans son magasin, sa clientèle étant composé de personnes âgées plutôt calmes, et recherchant autant compréhension que hospitalité dans son magasin. Certaines venaient d’ailleurs autant pour tenir une conversation avec lui que pour lui acheter des chaussures. Ce jour là était un jour de shabbat, un samedi où Dov, lui-même expliquait que bien que croyant, il ne pouvait se permettre de fermer le samedi, car il faisait une grosse recette et n’avait tout simplement pas les moyens de s’en priver.

Moi blonde et goy, j’étais l’une de ses meilleures amies, à telle point que certains, à tort, nous croyaient mariés. D’autres s’en offusquaient, pensant qu’un juif se marie avec une juive. Un jour, Dov de peur d’avoir une contravention partit garer sa voiture dans un autre endroit. Aussi, j’ouvris le magasin avec son vendeur. Une femme arriva. Elle nous dit bonjour et nous demanda si Dov était là. Nous lui répondîmes qu’il arriverait bientôt, probablement dans 2 heures. Ah ! Elle regarda le vendeur kabyle et pensa qu’il était juif et lui parla en hébreu. Il ne comprit pas, mais moi oui. Et, je lui répondis en hébreu. Stupéfaite, elle me regarda et me dit :

« Mais vous êtes goy »

« Oui madame, et alors ? »

« Vous ne pouvez pas savoir l’hébreu »

« Et pourquoi ? »

« Parce que…. Enfin…. Ca n’est pas logique »

« Et si je m’intéresse à votre religion »

« Ah ! Vous voulez vous convertir »

« Oh non pas du tout »

« Désolée je comprends pas »

Et elle partit, secouant la tête. Karim, le vendeur, partit chercher deux cafés.

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